Cette idée de peinture est plutôt réservée aux beaux jours, et elle nécessite un bout de jardin (quand j’organise des stages, le jardin est fourni, et il a environ la taille d’une prairie).
Cette idée est toute simple : vous jetez vivement de la peinture sur une feuille. Une bonne décharge d'énergie comme principe de composition.
Derrière la simplicité de cette action, bien des nuances sont à découvrir. Pour cela, prévoyez plusieurs feuilles, pour tester le geste, et la consistance de la matière : ni trop liquide, ni trop pâteuse. Prévoyez un récipient genre bol. Vos préparatifs sont minutieux et patients, pour doser la peinture, préparer le terrain pour la projeter, trouver le bon geste.
Faites plusieurs essais, mais chaque essai ne comporte qu'une projection, pour garder l'énergie sans la perdre en dégoulinures embrouillées. Après chaque action, regardez tranquillement la peinture sécher sans rien faire. Savourez ce moment où vous laissez l'eau, les pigments, la pâte, le papier, la force de gravité, l'air, se débrouiller entre eux. Il vous est permis à ce moment-là de vous sentir un démiurge pendant quelques instants, mais n'en abusez pas.
Après, la peinture ayant séché, vous pouvez revenir dessus avec un pinceau fin et délicat. Glissez-vous dans le lit de cette énergie captée comme un instantané, et circonvenez-la par quelques touches paisibles. Pas le calme après la tempête, mais le calme avec la tempête, et ils eurent beaucoup d'enfants.
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