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114. Collages à lier

10 Avril 2013, 08:00 Techniques formelles Collage Peinture abstraite

Contre le vertige de la feuille blanche, semer sur une toile ou un papier des formes et des couleurs déjà existantes est une solution naturelle. Pratiquement, vous déchirez et vous collez des fragments d’imprimés sans idée préconçue, en laissant beaucoup d’espace entre chaque morceau. Puis vous cherchez à les relier d’une manière ou d’une autre. Ci-dessous, quelques solutions qui ont fait leurs preuves.

(Réédition d'un article paru la première fois le 10 avril 2013)

 

 

Agnès Le Dantec : chaque fragment est souligné ou cerné d’un fort trait noir, et se détache sur un fond coloré uni et intense : l’hétérogénéité des papiers collés est ainsi compensée par ce parti pris simple et solide.

 

Angela de Cecco : la composition en triptyque donne le rythme principal. Chaque panneau du triptyque reprend un élément typé et de même nature (tissu à carreaux, forme géométrique rouge de mars, ou noir, fond bleu structuré par des blancs…), mais décliné sous différentes formes, associant ainsi unité et variété.

 

 

Christine Olivier : une première étape a consisté à disposer côte à côte des papiers colorés rouge, vert, bleu, en jouant la profusion, le mélange. Puis une touche de peinture régulière mais dynamique a relié les papiers épars, en s’appuyant sur les formes et les textures qu’ils contenaient. Au final, le collage s’est enfoui sous la peinture à laquelle il a donné naissance.

 

Micheline Attia : les collages ont été disposés dans une forme à la fois pleine et ouverte, calée dans le rectangle du support, sans le remplir, et en laissant des ouvertures. Les imprimés ont été recouverts de peinture opaque, seul le contour aléatoire des formes a été conservé, souligné d’un trait noir. Cette composition, où l’hétérogénéité des formes et des couleurs est cadrée par le trait noir et le fond blanc, vaut par cette association bien pensée de la netteté graphique et du hasard.

 

Maïko Combe-Kato : au-delà de la richesse des matières, formes et couleurs, une organisation rigoureuse caractérise cette composition. Les horizontales et les verticales dominent, avec une masse sombre en bas servant de socle, animée de formes colorées pour relier ce socle à la partie supérieure. Les éléments obliques sont minoritaires, mais indispensables pour donner de la tension à la composition, que sa solidité ne soit pas lourde et statique. La forte hiérarchisation de la dimension des surfaces évite toute monotonie, ainsi que la distribution des couleurs : accord dominant et percutant noir rouge blanc or, avec des compléments bleu, vert, violet, orange etc, pour que le percutant ne soit pas tonitruant. L’aspect brut des surfaces confère de l’énergie, et les contours très définis de celles-ci la mettent en forme. Quelques traits fins créent des liaisons sans cloisonner. Loin d’un matiérisme gratuit et passe-partout, chaque élément du tableau tient sa place et contribue à l’harmonie de l’ensemble.

 

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commentaires
V
Je vais le faire ce wd....idee convaincante sur detresse respiratoire!
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