Les choses vivantes ne sont jamais fixes, isolées. Elles sont prises dans l’universelle transformation organique. Le temps de peindre, elles continuent à vivre, tout comme toi-même tu continues à vivre. En peignant, entre dans ton temps et entre dans leur temps, jusqu’à ce que ton temps et leur temps se confondent.
188.
Vous reprenez le schéma de la composition précédente (N°187). Sans utiliser ni collage ni transferts, vous dessinez des figures et des formes inspirées de celles que vous avez créées dans les sujets 180 et 183. Le dessin étant tracé, vous le repassez d’un trait de lavis couleur d’ombre. Puis vous appliquez dessus une autre feuille enduite de gesso pour animer le fond d’une texture horizontale irrégulière. Quand le gesso a séché, vous faites des coulures de lavis dessus, en laissant des réserves. Puis vous reprenez l’ensemble au pinceau pour ajuster sans les figer les relations entre matière, couleur et dessin.
189.
Vous reprenez à nouveau le schéma de la composition précédente, en réutilisant la feuille ayant servi à produire l’empreinte de gesso. Les figures et les formes, simplifiées, réduites à leur plus simple expression, sont peintes ainsi que le fond, de façon à suggérer une profondeur de champ : netteté et valeurs décroissantes du bas vers le haut. Cette profondeur, et la simplicité des formes, sont le sujet de la composition.