Ses raisonnements sont remarquablement rigoureux et clairs et l’induisent invariablement en erreur. Mais son sentiment poétique intervient brusquement, et le conduit à la vérité.
Réédition d'un exercice donné en stage mercredi 8 juillet 2009
4e jour du stage - Tour de Babel n°1
Construire une Tour de Babel, en se rappelant éventuellement la forme de celle de Bruegel. Cette tour sera construite de bas en haut, selon une logique architecturale avant d’être picturale. Elle sera constituée d’un empilement de techniques, chaque étage étant dévolu à une technique matiériste. Cette technique sera appliquée sur les 2/3 de l’étage, et le 1/3 restant sera l’imitation de cette technique sans apport de matière. L’hétérogénéité des moyens employés devra disparaître pour donner l’impression (notamment par l’unité de la palette choisie) que c’est le même langage pictural qui est employé.
Techniques suggérées :
- 1er étage (base de la tour, et sol) : collage carton et brindilles, recouvert de mortier, puis répandre du sable fin en le faisant glisser sur la feuille de haut en bas.
- 2e étage : mortier structuré, sable.
- 3e étage : mortier seul.
- 4e étage : mortier raclé peu épais, collage papier, arrachage.
- 5e étage : peinture brossée, puis essuyée.
- 6e étage : peinture brossée, puis délavée.
Lier le tout par un fond coloré, suivi d’un délavage.
Au fur et à mesure de l’exécution du sujet, le langage employé pour l'expliquer, entre l'oral et le pictural, devra aboutir au fait qu’en l’absence assumée de compréhension dudit sujet, aussi bien par chaque peintre que par le rédacteur de ces lignes, une peinture sera pourtant construite. C'est "l'effet Tour de Babel". Le langage pictural a plus d’une tour dans son sac.
Le succès consiste à aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme.
Même sujet, donné en cours dans l'année 2009 / 2010
Compositions numériques d'Yves Desvaux Veeska
par assemblage des peintures exposées ci-dessus.