La peinture-instruction divise la peinture en deux fonctions différentes : l’instruction d’une part et la réalisation de l’autre. L’œuvre devient une réalité quand on la réalise. Les instructions peuvent être réalisées par de très nombreuses personnes de façon très différentes. Cela permet à l’œuvre d’exister sous d’infinies variations que l’artiste elle-même ne peut prévoir. Et cela y introduit la notion de temps.
- Préparez un mortier. Etalez-le sur une feuille de façon à former une presqu’île et un îlot. La dimension et la position de ces deux éléments doivent être contrastées entre eux, et entre l’espace de la feuille et eux.
- Créez une nouvelle forme en arrière-plan de la presqu’île et de l’îlot, aussi grande ou plus grande que la presqu’île, et à fond perdu (c’est-à-dire que les contours de la forme dépassent le cadre de la feuille). Cette forme est peinte dans un camaïeu d’aplats disposés en bandes concentriques irrégulières.
- Introduisez des inscriptions de différentes tailles dans votre composition, inspirées des écritures du jour 1. Evitez une dissémination trop régulière et monotone des ces inscriptions, pensez à en faire une répartition rythmée.
- Certains des signes créés dans les inscriptions du jour 3 sont transformés en lettrines.
- Dessiner d’un trait discret, sur l’ensemble de la composition, le contour du fort agrandissement d’un signe déjà présent dans celle-ci. Dans les parties vierges de la composition, l’intérieur du signe est peint en blanc cassé, évoquant un filigrane.
- Une des formes de la composition, de petite taille, se voit ornementée de couleurs, comme un bijou précieux et discret.