Je n’aurais aucune raison de peindre si, avant d’entreprendre un tableau, je savais comment le réaliser.
Peindre est un moyen de pénétrer en soi, de se découvrir, de prendre connaissance de tout ce qui dort ou s'agite dans le for intérieur, puis de figurer ce qui exige de prendre de forme.
J’ai fait cet album par caprice, en suivant la forme des choses, les arrangeant sur le papier en obéissant seulement à l’oisiveté et au contentement qui baignent ma vie.
Ci-dessous, retrouvez le polycopié en PDF des cours de peinture de septembre 2018 à juin 2019. Et plus bas, les images et les textes correspondant à ceux-ci.
Les énoncés des exercices présentés ici sont de simples résumés, destinés à être explicités plus largement durant les cours, où ils peuvent faire l’objet de variations et digressions… généreuses !
237. Bouleau au couteau
Interprétez l’image n°1 au couteau.
1. Une première fois avec de l’acrylique noire sur fond blanc
2. Une deuxième fois avec de l’acrylique blanche sur fond noir.
238. Couleurs familières et étrangères
Sur des formes basiques, à dominante rectangulaire, au couteau ou à la brosse (raclages ou brossages horizontaux ou verticaux), composez deux études d’accords de couleurs, en variant les proportions et les dimensions de chaque forme :
1. Une première étude en utilisant vos couleurs familières.
2. Une seconde étude en y ajoutant des teintes que vous choisissez rarement ou jamais.
239. Bouleau d’écriture
Dessinez avec précision sur une nouvelle feuille des signes inspirés de l’exercice « Bouleau au couteau » et des formes de l’image originale, pour élaborer une écriture imaginaire. Les dessins seront regroupés en lignes ou en colonnes pour servir cette idée d’écriture, puis ornementés comme des lettrines avec les accords de couleurs étudiés dans le sujet précédent.
240. Chimères
6 variations matiéristes et figuratives
Choisissez des formes parmi celles créées dans l’exercice « Bouleau au couteau ». Chacune de ces formes, éventuellement transformée, devra ensuite être assemblée pour constituer une silhouette d’animal chimérique : une forme fournit la tête, une autre le tronc, d’autres encore figurent les pattes, les ailes, la queue, etc.
Ce dessin composé par assemblage va être décliné selon cinq techniques acryliques :
- Pochoir
- Collage relief
- Monotype
- Lavis et pochoir
- Mortier et patine
Cet exercice nécessitant 6 feuilles identiques, et beaucoup de manipulations, il est proposé de travailler sur 6 demi-formats égaux.
- Pochoir (feuille 1) : le dessin est découpé de façon adaptée pour former un pochoir.
- Collage relief (feuille 2) : les découpes du pochoir sont collées sur une autre feuille de même dimension, pour reproduire le même dessin, cette fois en relief.
- Monotype (feuilles 3 et 4) : peindre en noir 2 feuilles. Laisser sécher. Enduire de blanc, au rouleau, la totalité de la feuille avec le collage relief, et imprimer successivement les 2 feuilles peintes en noir, sans remettre de blanc en passant d’une feuille à l’autre.
Variantes : le blanc peut être passé plus ou moins dense ou humide, ou avec un spalter.
Chaque monotype peut être laissé brut ; ou faire l’objet d’impressions successives avec des couleurs différentes ; ou être colorisé par des lavis. - Pochoir et lavis (feuilles 5 et 6) :
- Préparer 2 feuilles en plus du pochoir. De préférence, feuilles peu absorbantes genre « Bristol », ou à défaut, enduites d’une couche légère de liant ou de gesso.
- Préparer une quantité importante de couleurs liquides.
- Mouiller abondamment la 1ère feuille, poser dessus le pochoir, et badigeonner l’ensemble du pochoir, pas seulement les trous, avec la couleur liquide.
- Appuyer la 2e feuille sur le pochoir enduit de couleur, pour que cette feuille recueille l’empreinte des couleurs et la forme du pochoir, et appuie sur le pochoir pour diffuser la couleur sur la feuille mouillée du dessous. Ainsi, les formes rigides du pochoir se conjuguent avec les débordements et volutes du lavis.
- Un travail de précision au pinceau finalise l’effet obtenu. - Mortier (reprise de la feuille 2) : le collage en relief, après avoir servi pour produire des monotypes, est recouvert de mortier (mélange de blanc de Meudon et de liant acrylique), soit au couteau, soit au spalter.
À noter : si la quantité de liant a été minimisée, on obtient parfois un effet de craquelures intéressant. - Patine (sur la feuille 2). Après séchage du mortier, le recouvrir d’une 1ère couche de couleur. Puis d’une 2e couche d’une autre couleur, avec un peu de liant acrylique dedans. Quand cette 2e couche est aux trois-quart sèche, passer une éponge pour la retirer partiellement : les aspérités du collage relief dessinent des effets de texture sous l’éponge. La même opération peut être répétée plusieurs fois avec différentes couleurs. Le papier collé recouvert de mortier peut prendre, selon les teintes choisies, l’aspect de vieux bois, vieux cuir, métal rouillé, etc.
241. Collage sans colle à Bandarawella
« Collage sans colle », parce que l'image n°2 ci-dessous réunit des éléments hétéroclites, qui se sont rencontrés par le hasard d’un jour ordinaire à Bandarawella (Sri Lanka). Reproduire cette image avec l’un au choix des moyens suivants :
• Mise au carreau pour un dessin réaliste.
• Dessin détailliste, en mettant l’accent sur l’accumulation exhaustive des éléments de l’image, et en faisant l’impasse sur les proportions.
Les couleurs de l’image peuvent être modifiées par rapport à l’original, en reprenant un accord de couleur défini dans l’exercice n°238.
242. Paysage vertical
1. Interpréter l’image n°3 en s’inspirant de la n°4 (Shitao, paysage à la cascade)
2. Puis en donner une seconde version, matiériste et tendant vers l’abstraction, sur la base d’un fonds de transferts.
243. Jouer et déjouer
1. Réinterprétez cette image d’un catalogue de jouets de la première partie du XXe siècle, en vous inspirant du style de la peinture de Léon Kossoff en dessous.
2. Reprenez la composition de Léon Kossoff, mais traitez là en lignes claires comme le dessin du catalogue de jouets.
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