Certains réduisent le monde à l’intelligibilité, ce qui est le rejeter en partie.
Dans les pages lointaines de certaine encyclopédie chinoise intitulée Le marché céleste des connaissances bénévoles, il est écrit que les animaux se divisent en a/ appartenant à l’empereur, b/ embaumés, c/ apprivoisés, d/ cochons de lait, e/ sirènes, f/ fabuleux, g/ chiens en liberté, h/ inclus dans la présente classification, i/ qui s’agitent comme des fous, j/ innombrables, k/ dessinés avec un pinceau très fin de poils de chameau, l/ et caetera, m/ qui viennent de casser la cruche, n/ qui de loin semblent des mouches.
Je prends le monde tel que je suis.
Dans une feuille compartimentée, vous reproduisez des détails puisés dans vos peintures précédentes, pouvant évoquer différentes catégories du réel. Par exemple : objet – animal – végétal – minéral – signe d’écriture – visage...
Vous compensez l'hétérogénéité des motifs par l'unité du style d'exécution. Votre peinture devra être visuellement nette, descriptive, affirmative. Mais surtout pas réduite à son intelligibilité (cf. citation de Michaux ci-dessus).