▪ Couteaux à peindre (11) : sorte de petites truelles pour étaler la peinture en pâte. Servent aussi pour les effets de raclage et grattage.
▪ Rouleaux (12) : pour des fonds, ou pour leur trace propre.
▪ Pochons (13) : brosses rondes, courtes, coupées en cylindre, pour remplir les pochoirs, ou pour un effet de touche en tamponnement
▪ Soufflette : pulvérisation de peinture en soufflant. Convient aussi aux pochoirs, avec un rendu différent. On peut aussi projeter de la couleur avec une brosse à dent grattée (14).
▪ Peignes (15) : pour raclages à rayures, effets de trames.
▪ Bombe : pour des fonds, avec ou sans pochoir.
▪ Aérographe : outil coûteux, précis, froid et ennuyeux, pour obtenir des effets lisses et impersonnels.
▪ Grosse artillerie : tous les outils du peintre en bâtiment : rouleaux à plafonds, racloirs, balais, brosses en tout genre.
Tout peut servir à appliquer de la peinture sur un support. Vous pouvez par exemple utiliser les outils barbares pour les fonds, puis civiliser petit à petit votre composition au moyen de brosses délicates et de pinceaux coquets. La subtilité appuyée sur la force.
En plus des outils pour appliquer la peinture, il faut une quantité d'outils improvisés :
▪ Palettes à petits trous, à grands trous, à fond plat : tout emballage alvéolé peut faire l'affaire (boîtes à œufs, barquettes alimentaires diverses).
NB : un film de plastique étirable posé sur une palette permet de conserver les couleurs d'un jour à l'autre et même plus si l'air ne passe pas. Les mélanges préparés en plus grande quantité se mettent dans des petits pots avec couvercle, genre pots de bébé. Je connais ainsi des gens que la pratique de la peinture a conduit à manger beaucoup de compote.
▪ Crayon HB et gomme pour dessin précis sur papier ou sur toile. Fusain tendre et balayette pour ébauche sur papier ou sur toile.
▪ Règle avec équerre, rapporteur, compas, tire-ligne...(17) pour les amateurs de géométrie et de composition savante.
▪ Cutter (18), ciseaux pour la fabrication de caches, de pochoirs ou de collages.
▪ Adhésifs divers - repositionnables notamment - fiches bristol quadrillées, pour traçages de bordures, délimitations nettes sur des effets de brosse.
▪ Support de carton épais ou, mieux de contreplaqué (55 x 70 cm) pour tendre sa feuille de papier avec du kraft gommé afin que le papier redevienne plat après séchage.
▪ 2 godets d'environ 50 cl : un pour l'eau claire, un pour le rinçage.
▪ Chiffon en tissu: pour bien doser l'humidité de ses brosses.
▪ Essuie-tout pour essuyages délicats et propres.
▪ Matériaux extra-picturaux : sable, miettes et débris divers, papiers de différentes textures, magazines pour collages et découpages, reproductions de peinture, images fétiches...
Note sur l'utilisation des caches :
▪ L'adhésif normal, s'il n'arrache pas sur toile, arrache sur papier : il faut donc dans ce cas du repositionnable.
▪ Pour utiliser sans bavure un cache bristol, utiliser une brosse plate et courte bien sèche, peu d'acrylique, pas d'eau, et brosser de l'extérieur du cache vers l'intérieur.
Bruno Chaudière : touche humide sur humide, à la brosse plate et longue
Yves Desvaux Veeska (1983) : trace polychrome d'un seul coup de spalter