Newton, Gœthe, Chevreul, Itten, Pastoureau, etc, ont écrit des livres et des livres sur la couleur. Les voici résumés en quelques dizaines de lignes.
On peut approcher la question de la couleur d'un point de vue physique ou psychologique ou symbolique ou colorimétrique. On peut aussi prendre un tube, appuyer dessus et faire avec.
D'un point de vue physique, la couleur d'un objet ne lui est pas intrinsèque. Elle dépend de l'éclairage qu'il reçoit. Chaque objet agit comme un filtre coloré absorbant certaines ondes, en réfléchissant d'autres : c'est celles-là qu'on perçoit. Au soleil, un citron absorbe toutes les couleurs du spectre, sauf le jaune. Le même citron, éclairé par une lampe violette (donc sans jaune) sera sans couleur, c'est-à-dire noir.
D'autres facteurs interviennent en plus de la source lumineuse dans la perception des sensations colorées : densité de l'air, dimension de l'objet, vitesse, matière, localisation.
L'aspect psychologique dans ses données personnelles et culturelles, compte aussi : la signification de l'objet, son environnement, votre humeur...
Le rouge peut être agressif, chaleureux ou somptueux, le jaune acide, mystique ou «pisseux», le bleu innocent, calme ou cosmique, l'orange appétissant, vulgaire ou spirituel, le vert glacial, avarié ou printanier, le violet baba, épiscopal ou meurtri, le blanc virginal, clinique ou ensoleillé, le noir obscur, funèbre ou chic...
Tout dépend de l'objet, du contexte, du pays, on n'est jamais sûr de rien.
Bleu, vert, vif et frais, peinture d'Armelle Martinière
Rouge, orangé, lent et chaud, peinture de Sylvie Messaoudi