Celui qui aime l’eau tiède, et préfère la peinture qui s’excuse d’être là jusqu’à disparaître dans le décor, celui-là aura sans doute un peu de mal à savourer la peinture de Danielle Reissner. Dans des petits formats, elle met en scène de véritables pugilats de formes et de couleurs qui transforment de modestes surfaces de papier en arènes débordantes de vitalité où tous les coups paraissent permis. Mais derrière cette énergie ô combien visible, l’œil averti perçoit aussi d’autres forces, comme la patience, l’opiniâtreté, qui introduisent après les premières traces de peinture comme jetées à l’explosif, la petite musique d’une sensibilité contrôlée. Après le choc du premier regard, le spectateur découvre une peinture certes souvent griffue, hérissée, tumultueuse. Mais aussi composée, et tenue.
Danielle Reissner - acrylique sur papier 50 x 65 cm - 2019
Danielle Reissner, peintures 2016 (I)
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Danielle Reissner, peintures 2014
Danielle Reissner, peintures 2008 (I)