Deleuze combat les empêchements. Par exemple la tristesse ou la transcendance - ce qui encombre et obstrue les développements de la vie. Il ne songe pas à les détruire, ni même à les écarter définitivement. Il souligne les contours de ces blocs qui entravent les flux du corps, de la perception et de la pensée. Les cartes qu'il dessine permettent de se faufiler entre les idées toutes faites. Ou de passer sous des phrases convenues. Ou encore d'éprouver d'autres états que ceux que l'on dit possibles, parce que simplement ordinaires. Cela suppose des dérives et des dérèglements systématiques. Des expérimentations aussi, qui sont autant de créations. Des façons chaque fois différentes de transformer les carapaces — pouvoirs, phrases, concepts, arguments... en de nouveaux agencements, capables de ramifications imprévues. Il n'y a pas de ligne droite, ni dans les choses, ni dans le langage.
Autres variations à partir des coulures

Faites couler un filet d'acrylique sur votre feuille. En manipulant celle-ci, produisez des formes aléatoires. Le cas échéant, écrasez les coulures les plus épaisses en appuyant dessus une feuille de papier - Puis délavez les traces obtenues.
Créez un contraste en amenant de la couleur en aplat soit dans les intervalles entre les coulures, soit dans des formes géométriques simples et statiques en arrière-plan.
Ornementez les coulures en vous rapprochant de l'effet de style créé précédemment :
Lucienne Cywier
Martine Lucy
Agrandissez un signe d'écriture imaginaire créé précédemment :
Marie Kresser-Verbois
Associez vos signes d'écriture à des écritures existantes :
Découpez une page de coulures, puis remontez les découpes dans un sens différent. Créez des raccords, et complétez par des aplats de couleur ou des animations graphiques.
Françoise Fourcault