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153. Hasard, méthode, inspiration

1 Octobre 2013, 16:00 Techniques créatives Techniques matérielles Techniques formelles Collage

L’inspiration : l’attente de ce qui m’attend pour naître.

Valentin Feldman, Journal de guerre 1940-41

Réalisez un petit croquis arbitraire de ce que vous avez sous les yeux, ou retrouvez-en un dans vos archives. Prenez deux ou trois mots qui vous passent par la tête ou sous les yeux, non pour leur sens, mais pour la forme de leurs lettres. Récupérez des bouts de matériaux présentant une matière typée : carton ondulé ou gaufré, dentelle de papier, découpe géométrique d’emballage... Sortez les couleurs qui vous font envie aujourd’hui. Notez la liste des effets de matière que vous connaissez et que vous avez envie d’employer maintenant : splashes ? Coulures ? Monotype ? Empreinte sur humide ? Collage relief ? Collage et ponçage ? Transferts ? Délavage ?

 

Comme un cuisinier qui ouvre son frigo en cherchant quel plat composer à partir de ce qui est disponible, vous allez commencer par assembler croquis, matériaux à coller, écriture, en vous souciant plus des formes que des couleurs. En étant plus dans la manipulation de ces formes, que dans celle des idées. Puis sur cet assemblage, provoquez un effet de matière choisi dans la liste ci-dessous. Faites en sorte que chaque étape soit bien distincte, pour ne pas vous laissez entrainer dans un patouillage distrait et infécond.

 

Après ces opérations, laissez reposer, puis utilisez blanc ou noir pour effacer ce qui est en trop, trait noir ou blanc pour cadrer, en privilégiant horizontales et verticales. Plein/vide  noir/blanc, horizontal/vertical : ces contrastes vous permettent d’harmoniser et rythmer l’énergie désordonnée de la matière et des effets de matière. La couleur vient en dernier, pour ajouter sa sensualité à la force de la structure.

 

Cette manière de procéder pour composer une peinture, qui allie le hasard et la méthode, permet de rassembler son esprit quand on est trop parasité par les soucis du quotidien : l’inspiration ne vient pas d’un effort intellectuel, mais d’une succession de gestes concrets et attentifs qui nous font entrer pas à pas dans notre peinture.

 

Illustration ci-dessus : peinture de Dominique Delesse 2003.

Réédition d'un article publié le 01/10/2013

 

Peinture de Laurence Causse Parsley 2004

Peinture de Laurence Causse Parsley 2004

Peinture de Yolande Gerdil 2011

Peinture de Yolande Gerdil 2011

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commentaires
V
Bonnes vacances! comme il fait chaud, j'ai à peine le courage d'aller à la galerie ce dimanche! J'aime bien la dernière phrase de l'annee... j'emporte toutes mes affaires dans ma grange et j'espère que j'aurai la force de travailler malgré chaleur annoncée. merci de votre passage, merci de tes commentaires, merci de ces regards qui ont compté dans une année difficile pour moi et ceux que j'aime . vive le hasard et le contrôle, Marie qui attend la fin de ce passage . il était nécessaire de relier quatre années de travaux. C'est fait donc. Bye Bye
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