Interprétation au petit point ◊◊
Choisir une reproduction de peinture, de préférence abstraite et graphique.
Par décalcage, sélectionner dans la composition des points situés à l'intersection de grandes lignes. Puis, en laissant de côté la reproduction, imaginer une façon personnelle de relier ces points.
Peinture d'Armelle Martinière (basée sur Udnie de F. Picabia.)
L'ordre et le désordre ◊◊
Ligner ou quadriller sa feuille pour disposer d'un rythme élémentaire sous-jacent. En s'appuyant sur ce rythme, disposer des caches ou des pochoirs représentant des formes simples : abstraites et géométriques, ou figuratives et schématisées. Déverser abondamment matières et effets de matière. Après séchage, ôter les caches, qui révèlent des parties nettes et dessinées opposées au désordre de ces effets de matière. Travailler à la brosse et aux pinceaux ces liaisons ordre-désordre pour les rendre plus subtiles.
La dictée de peinture ◊
Décrire une image figurative pour une autre personne sans utiliser de noms d'objets. Uniquement par l'énoncé des lignes, surfaces, couleurs, valeurs, textures et de leurs relations.
Cet exercice vaut autant pour celui qui décrit, et pour celui qui dessine et peint ; le premier, en s'interdisant de désigner par leur nom les éléments de l'image choisie, est conduit à analyser, hors de la réalité fonctionnelle, la réalité formelle de son sujet. Quant au second, il est amené à réaliser une peinture où son imagination fonctionne uniquement dans ce registre formel. C'est ainsi qu'on s'habitue à imaginer pas seulement mentalement, mais picturalement. Variantes : d'après une peinture abstraite ; d'après une réalité. Ou comment faire son autoportrait sans le savoir : la personne qui dicte, décrit la personne qui est en train de peindre.