Quels que soient la matière, l'outil ou le sujet choisis par un peintre, le résultat dépendra aussi du support : sa dimension, sa nature. Timbre-poste ou peinture murale ? Papier ou toile ? Bois ou béton ? Verre ou métal ? L'acrylique est tout terrain, du moment qu'on lui prépare un apprêt maigre sur une surface saine. Néanmoins on se satisfera ici du papier, qui permet de peindre à tour de bras pour un prix et un encombrement minimum.
PAPIERS : LE CHOIX
On trouve plusieurs sortes de papiers qui supportent l'acrylique: .
▪ Canson C à grain 224 g/m2
▪ Canson Lavis B 224 g/m2
▪ Canson aquarelle grain moyen 240 g/m2
▪ Arches aquarelle grain torchon 300 g/m2
▪ Canson Lavis technique 250 g/m2
Cet échantillonnage joue sur les différentes sortes de textures (de lisse: lavis technique, à grain très épais: aquarelle Arches torchon). La tenue à l'eau est égaIement différente : le papier aquarelle la boit, le lavis technique non, ce qui modifie la diffusion de la peinture et l'aspect final de la couleur. Éviter les papiers de moins de 224g qui supportent mal le poids de l'acrylique. Je travaille beaucoup sur papier « C à grain» 224 g qui présente un bon rapport qualité/prix, avec juste assez de grain, et qui tient bien l'acrylique.
TENDRE SA FEUILLE
Pour peindre à l'acrylique sur papier, il faut d'abord tendre sa feuille. Ainsi, elle ne s'enroulera pas sur elle-même par l'effet de l'humidité, elle cloquera moins pendant le travail et redeviendra plane au séchage.
Comment tendre une feuille:
- Découper 4 bandes de kraft gommé correspondant aux 4 côtés de la feuille.
- À l'éponge, mouiller le dos de la feuille.
- La retourner et la coller fermement sur le support de bois ou de carton au moyen des bandes de kraft gommé humidifiées à l'éponge.
- Attendre que ça sèche avant de dessiner. Le papier sera alors tendu comme une peau de tambour. À la fin du travail, quelle que soit la quantité d'eau ou d'acrylique utilisée, et si on laisse bien sécher, la tension de la feuille redeviendra impeccable.
LES PROCÉDÉS
À la triade matières/outils/supports, vous pouvez associer un répertoire de procédés possibles :
- Pose (brosse, pinceau, couteau, rouleau, pochon, tampon, éponge, main...)
- Projection (tache, coulure, éclaboussure...)
- Vaporisation (brosse à dents, soufflette, bombe, aérographe)
- Impression (application d'un papier ou d'un objet trempé dans la peinture fraîche ; d'un papier ou d'un objet fraîchement peint ; décalcomanie de journal (image et texte) avec l'acrylique.
- Grattage.
- Raclage (couteau, peigne, ongle... sur peinture fraîche ou sèche)
- Délavage (peindre puis laver la peinture pour n'en garder que les traces)
- Collage (d'images ou de matières)
Illustrations : en haut, éclaboussure - en bas, impression d'un papier sur un lavis (YDV 1980)