Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

101. Au plus simple

11 Avril 2012, 09:10 Techniques créatives Peinture minimaliste Peinture abstraite

L’infiniment simple a une saveur d’éternité dont la vie, dans une patience toute maternelle, nous invite chaque jour, chaque heure, chaque minute, à goûter tous les bienfaits.

Epicure, Entre sagesse et renoncement, (-342 à -270)

Parfois, on a envie de quelque chose de simple, en peinture comme en d’autres matières. La simplicité peut résider dans l’apparence de la peinture, et cacher un travail de réalisation plus complexe. Mais une peinture peut aussi être techniquement facile à réaliser – même si elle n’est pas si évidente à concevoir – et apporter à son auteur une intense satisfaction, un profond bien-être, autant au moment de la faire qu’après, en la regardant.

 

« Bleu II » de Joan Miró, très grande toile (2.68 m x 3.49 m) d'une série de trois, large fond bleu avec quelques formes arrondies noires, un trait rouge, est certainement moins difficile à peindre que Les Noces de Cana par Véronèse. Mais le plaisir que j’éprouve à les regarder est au moins aussi fort.

 

Tout peintre, qu’il soit débutant ou chevronné, peut s’offrir le plaisir de poser avec simplicité des formes et des couleurs sur une surface, sans avoir à justifier d’un labeur savant et compliqué. Ce simple plaisir, il faut juste se l’autoriser.

 

Dans la tradition chinoise, le beau n’est pas une notion fondamentale ; en revanche, l’idéal artistique et esthétique est le « naturel » (ziran), c’est-à-dire ce qui advient sans cause ni raison ; celui-ci se manifeste dans le Yiheming par la simplicité et la maladresse du tracé, qui semble s’incarner de lui-même comme une empreinte ou une nervure dans la roche. Le « naturel » recouvre à la fois une attitude de vie, détachée des contingences matérielles et sociales, et un idéal esthétique, qui implique une réalisation sans effort, résultant de la saisie du principe et de l’énergie animant l’univers : la création est le résultat, non d’une volonté, mais de l’action du Tao en l’artiste, sans que ce dernier intervienne, sinon en étant disponible.

Yolaine Escande, calligraphe et sinologue

Celui qui ôte est un artiste. Celui qui ajoute est un enjoliveur.

Nietzsche (1844-1900)

Quelque chose de joli,
Quelque chose de simple,
Quelque chose de beau,
Quelque chose d'utile pour l’oiseau...

Jacques Prévert (1900-1977)

101-Régis-Carré-2002-139x114-2

Régis Carré

 

101-Anne-François-1994-géranium

Anne François

 

101-Maïko-Combe-Kato-2005

Maïko Combe-Kato

 

101-Marie-Pierre-Vidal-smh-2003-07-b

Marie-Pierre Vidal

 

101-Marina-Cionna-2004-07-Le-Fay-5

Marina Cionna

 

101-Lilia-Salinesi-Chamakh-2010-04-perso-3

Lilia Salinesi-Chamakh

 

101-Agnès-Giudici-Nicolas-2009-2010-b

Agnès Giudici-Nicolas

 

101-Sharronn-Amusan-2006-04-Le-Fay-3

Sharron Amusan

 

101-Brigitte-Fenech-slf-2003-08-01-b.jpg

Brigitte Fenech

 

Elise Desvaux Nsongo

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires
T
Pour répondre à Yves et à Paul!<br /> "Mais si tu es lent, le vif peut être une ambition"<br /> Bien amicalement
Répondre
J
Merci encore pour tout.J'aime beaucoup votre façon de voir les choses et la générosité avec laquelle vous partagez. Je suis une fourmi fignoleuse qui a du mal à se lâcher<br /> Après avoir réalisé les exercices proposés dans vos livres l'envie est là mais....<br /> Avec ces quelques traces sur une feuille ...pourquoi pas. Merci. Cordialement
Répondre
P
<br /> <br /> Les fourmis fignoleuses sont aussi capables de réalisations qui n'appartiennent qu'à elles. Comme l'écrivait Paul Valéry : "Si tu es vif, le lent t'échappe."<br /> <br /> <br /> Bien cordialement,<br /> <br /> <br /> Yves Desvaux Veeska<br /> <br /> <br /> <br />

Haut de page