Le temps compté ◊ à ◊◊◊
Peindre en temps limité le même sujet 4 fois: en 10 secondes, en 5 minutes, en 1 heure, en 1 journée.
Le temps vécu ◊◊
Noter de façon détaillée à la minute près, le contenu et la durée de ses 3 dernières heures d'existence (celles qui viennent de s'écouler au moment où l'on se met à peindre). Puis transposer en dessin (graphisme allant de l'électrocorticogramme au pictogramme) cette description du temps, en accordant au temps de réalisation des dessins une durée égale à celle du temps réel que l'on décrit.
La mémoire préparée ◊◊
Regarder pendant 5 minutes un sujet (observation ou reproduction... ) puis le peindre de mémoire. Essayer d'autres laps de temps
La mémoire par surprise ◊◊
Transcrire de mémoire un lieu bien connu (par exemple une pièce de votre maison) ou une image familière, sans être allé l'observer spécialement avant.
L'oeil borgne ◊◊
Dessin d'observation en se bandant l'oeil droit ; puis du même endroit en se bandant l'oeil gauche. Superposer par décalage les deux résultats.
L'oeil dyslexique ◊◊ (image ci-dessous)
Dessiner à l'envers ce que l'on voit à l'endroit ; ou en miroir. Prévoir aspirine à la fin de l'exercice.
L'oeil trop loin ◊
Reproduire une image en la regardant de trop loin. Quand on cherche à reproduire ainsi une image, on la voit tout naturellement dans ses grandes lignes, sans les détails. Elle est donc plus facile à ébaucher. Et l'imagination fonctionne alors beaucoup mieux que devant une feuille blanche, pour poser des formes et des couleurs que l'on croit voir, même si elles n'y sont pas. Une peinture s'invente ainsi sans effort, s'imagine sans y penser.
L'oeil à l'étroit ◊
Dessiner un sujet complexe (exemple : un coin d'atelier avec tout le fourbi du peintre en son désordre naturel) sur un format minuscule (4 x 6 cm, ou 10 x 15 cm). Puis l'agrandir sans rien y ajouter.
L'oeil furtif ◊◊
Peindre ce qu'on a derrière soi, en regardant seulement de temps en temps.
L'oeil coupé de la main ◊
Dessiner en regardant attentivement le sujet, avec le maximum de précision, mais sans regarder sa main ni son dessin.
Illustration : Geneviève Prétet (exercice de l'oeil dyslexique)