Vous préparez une feuille format raisin (50 x 65 cm) coupée en 4.
Sur chacun de ces quarts de format, vous délimitez un cadre d’environ 5 cm de largeur. A l’intérieur de ce cadre (environ 15 X 22 cm) vous réalisez des collages d’images, qui serviront de base à des dessins, puis à des peintures. Les images pourront déborder du cadre, mais ce débordement sera pensé comme un effet de composition. Le collage est proposé sur un petit format, parce que nous utilisons des images de magazine, généralement de faible dimension. Le facteur d’agrandissement en passant d’un format environ A5 à un format raisin permet de mieux occuper l’espace de votre peinture.
- Collage n°80.1 : assemblage d’images d’objets manufacturés.
- Collage n°80.2 : assemblage d’images d’éléments naturels (le corps, le monde animal, végétal, minéral)
- Collage n°80.3 : assemblage de lettres, de mots, de textes découpés dans des magazines (seulement titres en gros caractères)
- Collage n°80.4 : assemblage d’un mix de ces différentes catégories.
Chacun de ces collages sera réinterprété en dessin puis en peinture, sur des formats raisin, selon les propositions décrites plus loin. Le collage est ici utilisé comme une manière d’ébaucher sa composition, non comme un objet fini. Au lieu d’esquisser un sujet sur le motif avec un crayon, on le fait en manipulant des fragments d’images que l’on découpe et assemble. Le choix des thèmes proposés correspond à 3 catégories du réel telles que définies par exemple dans la peinture d’icône :
- Ce que l’homme fait (les objets)
- Ce qui lui est donné (la nature)
- Ce qui n’est pas du domaine matériel, mais du domaine de l’idée (les signes, l’écriture).
Ces catégories permettent de donner une cohérence et un cadre à vos compositions.
Quelques règles à respecter pour réussir un collage : choisissez soit la simplicité (2 à 5 éléments, pas plus) ou la profusion innombrable. Pas l’entre-deux. Dans le premier choix, évitez de mettre des éléments dont l’impact visuel est de même nature (sauf à tirer parti d’un effet de répétition). Un élément peut servir de fond, un autre de motif principal, l’autre venant en opposition ou contraste. Evitez la simple juxtaposition neutre, cherchez l’imbrication, la confrontation, l’accord ou le choc. Que les images ne soient pas simplement côte à côte, mais résonnent ensemble. Une autre approche peut jouer simplement sur les effets rythmiques des formes et des couleurs, en-dehors de toute signification.
Exemple de collages et de leurs différentes interprétations (illustrations : Lucienne Cywier)
Le même sujet illustré par Martine Durand
ou par Elise Durand-Bazin